L'opération à fer



Emporté irrémédiablement par de cathartiques émois, un troisième comédien, second valet depuis des années, s'épancha:
"-On a beau faire...On n'est qu'un faire-valoir!
J'ai beau parfaire mon jeu, on souhaite le défaire, pour que je ne sois qu'une utilité!
-Vous ne valez pas Sganarelle, m'a-t'on dit, alors que je ferraillais dur comme fer en mimant un dur à faire pendant des féralies...
sans féerie, je devins féroce.Aucun fermoir, aucune fermeture , n'a pu me faire fermer, féru mais sans férule, débordant de ferveur, j'ai envoyé un faire-part de doléances.
Ils ont manqué de fair-play et j'ai dû me défausser.
J'étais en porte- à faux, mais fauché, j'ai joué les faux, tous les faux : les faux-monnayeurs, les faux filés remplis de faux-semblants, faisant fausse route, masquant mes fautes par une voix de fausset!
-Et alors ?
-Ils m'ont payé en faux billets!
-Et alors ?
-Ben alors, le fossé s'est creusé...
-Et alors ?
-alors, quand le fossé se creuse, y'a un trou et on se plante!
-En pots ?
-Pot de fer contre pot de terre, bien sûr!

Quant à moi, m'inscrivant en faux, et en attendant la prochaine, je vous renvoie la censure...
Vendredi 5 Mars 2010
Thierry Bertil




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